Avec Ricardo Zelarayán, le plus magnifiquement marginal des poètes argentins, on se laisse porter par une voix qui est « parlée » par la poésie. Jusqu'à récemment, je n'écrivais que pour jeter ou perdre », confiait en 1999 Ricardo Zelarayán (1922-2010). « Jeter », ajoutait-il, « est censé être un acte conscient là où perdre ne l'est pas ». En réalité, qu'il s'agisse de jeter les manuscrits qui ne le satisfaisaient pas ou de laisser se perdre les autres, l'enjeu était d'...