Dans ce long entretien accordé au « Nouvel Observateur » il y a trente-cinq ans, à l’occasion de la parution de son autobiographie « les Faits », Philip Roth, disparu en 2018, dressait un tableau sans concession de l’Amérique des années Reagan et de la condition d’écrivain. Avec ironie, il interrogeait la place de la littérature dans un pays indifférent aux livres et revenait sur cette identité double, américaine et juive, qui a nourri son œuvre.