Je ne connaissais rien de cet auteur. Le livre m'a été recommandé par une aimable libraire de la librairie Ouvrir l'oeil, à Lyon. Un village, dans un coin qu'on imagine dans les montagnes proches du désert de Gobi. Sécheresse terrible, plus rien pousse, les habitants fuient la chaleur et la mort, ne restent plus qu'un vieux (l'aïeul) et son chien aveugle (l'aveugle). Un seul épis de maïs pousse encore, il va crever si personne ne s'en occupe. Lui, il reste. Ce court roman raconte la ...| Au bout de la corde
En vacances dans la grande ville de Berlin, l'auteur de ses lignes, accompagné de Rosa et Marguerite, a pris au sérieux la suggestion de ces dernières : si on allait à ce joli théâtre, voir jouer Molière, en allemand ? Après tout, on connaît l'histoire (ou bien on va la relire vite fait) et on a appris la langue de Goethe à l'école, autant pratiquer un peu. Le théâtre Monbijou est un théâtre semi circulaire, en plein air, à deux pas de la célèbre Île des musées de Berlin. ...| Au bout de la corde
Claude est une chômeuse en fin de droits qui n'a pas grand-chose pour elle, excepté son petit studio. Qu'elle perd bicose, we said, "fin de droits", you know ? (c'est un peu comme le début de Vernon Subutex).Alors quand elle reçoit une offre d'emploi chelou via LinkedIn qui l'invite à séjourner dans une improbable location AirBnB pendant quelques semaines contre rétribution, elle ne fait pas la difficile et voilà go, elle est partie dans un coin perdu de France, et la location est une...| Au bout de la corde
Hier soir, avec Cecci et Marguerite, nous avons regardé Kingdom of Heaven, de Ridley Scott, qui m'avait laissé une impression mitigée à sa sortie. Alors, oui, Orlando Bloom a une seule expression durant tout le film, et il y un seul perso féminin (enfin, deux, mais le premier est mort avant le début du film), donc ça va être hard de passer le test de Bechdel. Et le héros est trop fort, il sait tout faire, apprendre à se battre en cinq minutes, fabriquer des machines de siège et mon...| Au bout de la corde
Hier soir, on a regardé Akira avec Marguerite. Je n'avais pas revu ce film depuis environ mille ans. C'était super beau. L'histoire est à peu près sous contrôle pendant 90 minutes, la fin est un grand trip apocalyptique plein d'images superbes mais qui part en complète sucette. Restent l'animation, de toute beauté. La scène de poursuite en moto du début, immense moment. Quelques réflexions de visionnage 2025 : J'avais oublié que le film était aussi violent ! La scène du gars qu...| Au bout de la corde
C'est l'été, je lis des trucs sur la plage, sortis d'une boîte à livre. New York, 1942. Anna Kerrigan travaille au chantier naval où on fabrique de gros bateaux de guerre. Son papa Eddie, un type cool, a disparu quelques années avant, elle vit seule avec sa mère et sa soeur handicapée... et elle va se retrouver en contact avec Dexter Styles, un homme au croisement entre le milieu des trafiquants et les grandes familles, qui pourrait être en rapport avec la disparition de son père....| Au bout de la corde
Une peur court dans la famille de la narratrice. Les femmes, vers l'âge de 20-25 ans, deviennent folles. A partir de ce point et d'une angoisse personnelle, elle se lance dans une enquête qui l'amène rapidement jusqu'à son arrière grand-mère, Betsy... La folle, justement. Ce livre est très intéressant car il développe deux axes : le premier, l'histoire traumatique et d'une femme des années 40 dans une famille de la bourgeoisie catho. Le second est la manière dont la narratrice raco...| Au bout de la corde
L'exposition Soulages (nommée la rencontre) au musée Fabre de Montpellier est très bien. Elle a été mon premier contact avec l'oeuvre de ce peintre. J'ai mis des repros ci-dessous, pour mémoire, mais des tas de pixels pour représenter ces peintures, celles-ci en particulier, ça ne rend rien du tout. C'est d'ailleurs peut-être la première révélation de cette visite (évidente pour moi) : ces peintures ne peuvent se comprendre que lors d'une rencontre en présence, physique, avec l...| Au bout de la corde
NOUT s'écrit en majuscules (en tous cas, j'ai envie de l'écrire telle). luvan s'écrit en minuscules. Ainsi, dans les milliers/millions d'années à venir, la Terre prendra des chemins étranges. Et la vie deviendra différente. Et la conscience, différente. La vie deviendra. Qui pourrait embrasser ce vertige, de la vie, de la chimie, de la conscience ? Des distances immenses, dans transformations lentes ou rapides, de la joie et des pulsations ? C'est une des forces de la littérature de...| Au bout de la corde
Vu au NIFFF en 2025 Une jeune femme bourgeoise indienne éduquée dans une école chic fait des rêves étranges qui la relient à une culture chamanique et à une forme de culte de la sorcière. Elle finit par se rapprocher de sa mystérieuse prof d'histoire qui, comme chaque année, organise une sortie de trekking scolaire dans les contreforts de l'Himalaya, pour se rendre à un lieux mystérieux, un bizarre nombril de la terre... What can go wrong ? Ce film bancal et trop long a plein d'as...| Au bout de la corde
Vu au NIFFF en 2025 On va commencer par l'évidence : Alpha n'est pas Titane. Titane est un film choquant et bouleversant qui m'a sécoué de bout en bout. Alpha est moins fort et moins fou. Ca n'en reste pas moins un film intéressant. Alpha est un ado maghrébine forte en gueule, 13 ans, dans un collège assez moyen, qui déconne un peu. Sa mère est médecin, en un temps où se propage une épidémie flippante qui transforme les gens en statues de marbre. A cause d'un tatouage sauvage et d...| Au bout de la corde
Vu au NIFFF en 2025 Voilà un film super bizarre, très intéressant et auquel nous n'avons pas vraiment accroché. Un ancien espion genre James Bond joué par (un/des) acteur(s) au vague air de Sean Connery se rappelle son passé dans un palace où il séjourne sur la côte d'Azur, notamment ses affrontements avec le boss du pétrole Zandt et avec le génie du mal Serpentik. On va parcourir la mémoire par associations visuelles, associations de lieu, de ce plutôt sale type. Visuellement, e...| Au bout de la corde
Vu au NIFFF en 2025 Deux colocs un peu nuls, jeunes et anxieux, super anxieux. Joey, c'est la fille. Elle a plein de traumas, est sexy as hell et vulgaire, n'a que des boulots de merde. Craig, c'est le mec, est super gay (mais célibataire), ses parents sont riches et payent pour toi (et pour Joey, mais ils ne le savent pas), il picole, vape, picole et a un streak de 1038 jours sur duolinguo en japonais. Ces deux-là, suite à une péripétie puante, se retrouvent invités de Brian, qui resse...| Au bout de la corde
Ce texte a été écrit par Nicolas Fructus, en réaction/réponse au texte du billet précédent. Des sources J’ai lu Leiber, pas tout Lankhmar, mais pas loin, je pense. Cela fait bien 30 ans, et un peu comme précédemment avec Lovecraft sur lequel j’ai travaillé, je suis euphorique quant aux inspirations oniriques que ces textes m’ont apporté, mais pour être honnête, je ne m’en souviens plus. J’adore, mais ce sont des visions ouatées, un peu évanescentes, j’ai des bribes ...| Au bout de la corde
Un texte plus long que d'habitude sur ce blog, à l'occasion de la parution du désert des cieux. Visiter des lieux qui n’existent pas est une affaire de rencontres. On n’entre pas par hasard dans des mondes imaginaires : il faut une personne qui vous guide pour passer la porte. Qui m’a accompagné dans le monde de Nehwon ? Les deux voleurs les plus cools du monde, Fafhrd et le Souricier gris, évidemment. Je dois avoir une quinzaine d’années, et je joue à AD&D au collège. Et mon...| Au bout de la corde
Voilà, le troisième volume des histoires de Noon a paru. Ce n'est pas une trilogie (les histoires sont indépendantes, même si elles se suivent), mais ces trois livres forment un cycle, "le cycle du palais", qui boucle l'histoire commencée avec les réflexions de Noon dans le premier livre sur le mauvais état d'entretien des murs du palais de la grande ville aux mille fumées. Comme quoi, voyez où des réflexions sur la maçonnerie vous emmènent ! Dans ce livre, on retrouvera donc un...| Au bout de la corde
Le Thune, c'est le théâtre universitaire de Neuchâtel. On a découvert cette année leur création : Saturn VII, une pièce de SF déjantée jouée en extérieur (au bord du lac de N au crépuscule, pour notre représentation, même si leur tournée les emmènera dans d'autres lieux). Donc une fusée décole et emmène Erwann Man, un milliardaire, plus quelques scientifiques et personnages excentriques, pour terraformer la septième lune de Saturne (d'où le titre). La pièce commence avec...| Au bout de la corde
Kaboul. 2021. Évacuation de l'ambassade de France alors que les Talibans entrent dans la ville. Mohamed "Mo" Badi fait partie des derniers personnels de l'ambassade encore sur place. L'ambassadeur est déjà à l'aéroport. Il reste une poignée de ressortissants français et quelques centaines de réfugiés afghans. Comment les emmener jusqu'à l'aéroport ? Je ne sais pas trop quoi penser de l'idée de faire un spectacle à suspense de cette situation horrible où une partie de la populati...| Au bout de la corde
Béatrice est chanteuse lyrique (voix de mezzo soprano), elle arrive sur scène, triste et pas très fraîche, les mots hésitants. Alice, pianiste, la rejoint et demande : « Alors ? Qu’est-ce qu’elle chante ? ». Et, à travers le chant, à travers les pièces chantées, leurs disputes et leur accord, Béatrice chante des pièces qui vont du classique à la variété, avec tout son art lyrique, et un jeu très drôle. Les pièces, par leur assemblage, par le regard qu’Alice et B...| Au bout de la corde
Bon, on le saura, j'aime faire jouer des histoires de jeu de rôle situées dans des contextes historiques et mettant en scène le fantastique lovecraftien. Appelons ce type de jeu de rôle "l'Appel de Cthulhu", AdC. Mon penchant est plus "horreur existentielle" que "aventures pulp". Et comme je ne suis pas le seul à aimer ça, je vois passer des offres de financement participatives pour des campagnes comme les cinq supplices ou bien le très mauvais Cthulhu Tenebris. Et j'ai donc financé ...| Au bout de la corde
Voir des films et se souvenir d'avoir vu des films. Il y a eu une période de ma vie où j'allais beaucoup, beaucoup au cinéma. A la fin des années 90, Je n'avais pas d'enfants, un peu d'argent, du temps et j'habitais près de Paris. Je lisais même Studio magazine et j'adorais voir de belles photos d'acteurs et d'actrices en papier glacé (même si je n'en ai jamais mis sur les murs). Ma culture filmique a, en grande partie, été faite à cette époque. Tout comme mon goût en matière ...| Au bout de la corde
Ce week-end de l'ascension, j'ai profité d'un planning assez calme pour revoir des films. Do you want to know more ? Celui-là, je tenais à le montrer à Marguerite, parce qu'il m'avait appris, à sa sortie, quelque chose d'important sur la manière de raconter des histoires. On peut, en assumant complètement le ton, raconter une histoire de jeunes héros audacieux et d'humains en lutte contre des insectes géants, en y croyant. Il suffit de voir l'effort mis dans les chouettes maquettes d...| Au bout de la corde
C'est Biaggio qui raconte : il a huit ans. Cosimo en a douze. Leur père est intimidant, leur mère est obsédée par les reconstitutions de batailles, leur grande soeur Battista est folle et leur cuisine des plats extravagants, notamment à base de rats ou d'escargots. Viola, dix ans, la fille des voisins, solitaire et trop intelligente dit qu'ils sont tous "zinzins" dans cette famille. Et un jour, ça craque : Cosimo refuse de manger le plat d'escargots conconcté par sa soeur. Le père ve...| Au bout de la corde
D'Alice Zeniter, j'ai lu "l'art de perdre", que je n'ai pas chroniqué sur ce blog alors que c'était vraiment super bien. La chronique d'une famille de harkis, jouant très bien entre le vécu et le romanesque, loin du nombril de l'expérience personnelle et intime, faisant connaître et comprendre le monde à travers la fiction. Excellent, vraiment, je le recommande. Bon, ce n'est pas le sujet de ce billet. Celui-ci, "je suis une fille sans histoire" est un petit essai sur le récit, les fi...| Au bout de la corde
Si Cecci ne m'avait pas offert ce livre, je ne l'aurais pas lu. On y trouve un tressage de mythes nordiques, essentiellement inspirés des Eddas, avec un peu de paratexte, le tout illustré dans un style essentiellement humoristique. Si vous rêvez de la grandeur de types balaises qui terrassent des monstres, passez votre chemin. (Moi je suis plutôt de l'équipe qui aime les héros qui tapent des monstres, question de génération). Là, sur les dessins, les héros tirent un peu dans la dire...| Au bout de la corde
Si ton corps se balance, verras-tu plus loin ?| lependu.blogspot.com
Un texte plus long que d'habitude sur ce blog, à l'occasion de la parution du désert des cieux . Visiter des lieux qui n’existent pas est un...| lependu.blogspot.com