Belles équipes Plus personne ne s’étonne, et c’est heureux, de ce que le FID s’affranchisse joyeusement des quelques remparts persistant encore ici et là entre « documentaire » et « fiction ». Mais tout de même, il y avait quelque chose de surprenant à y découvrir un film tel que Braquer Poitiers de Claude Schmitz, dont le registre est […]| Chro
Comment avez-vous rencontré Issei Sagawa, et pourquoi lui avoir consacré un film ? Nous avons passé beaucoup de temps au Japon pour réaliser une œuvre sur le désastre de Fukushima. À l’époque nous nous intéressions au genre pinku eiga, à son histoire, et nous réfléchissions à l’avenir de ce type de film “porno soft”. Nous […]| Chro
C’est encore un film arraché à la nuit. Caniba commence comme Leviathan, qu’avaient tourné Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor voilà plus de cinq ans: dans le noir où la lumière fait péniblement son trou, pour dessiner une figure. Là, un bateau de pêche industrielle; ici un visage, mais pas celui auquel on s’attendait. Caniba fait […]| Chro
Il y a d’abord ce titre, Phantom Thread, écho sublime à l’idée que Paul Thomas Anderson se fait sans doute du cinéma : un film est un fil (thread), dans tous les sens possibles. C’est-à-dire la ligne invisible qui suture l’ouvrage, mais aussi le fil conducteur de la pensée et le piège dans quoi le […]| Chro
Où est passé l’esprit de Noël ? Maintenant que le monde a droit à son Star Wars annuel, on retrouve Luke Skywalker comme on rend visite à sa vieille tante. Envolé, le petit miracle du Réveil de la Force, énième rendez-vous avec nos doudous comme Hollywood en produit des tonnes, mais qui se rendait singulier […]| Chro
Aux deux extrémités du film, il y a les mêmes crépitations et, chaque fois, un hélicoptère: la première fois, pour faire naître un monde; la deuxième, pour dire son inévitable disparition. Ledit monde, entre les deux, est un Eden anxieux sis au fin fond de la Taïga russe, où a élu domicile la famille Braguine, […]| Chro
Après trois films, difficile de totalement cerner les intentions de Michael Roskam. D’abord, Bullhead : petit polar flamand mêlant imaginaire du terroir et emphase symbolique, rivé au corps dopé aux hormones de Matthias Schoenaerts, encore inconnu à l’époque. Puis, Quand vient la nuit : New York, l’hiver, Denis Lahane au scénario, une ambition plus feutrée, une intrigue […]| Chro
En repartant du dernier festival de Cannes avec la palme d’or, The Square a pu donner le sentiment qu’une certaine tendance du cinéma moraliste avait définitivement monopolisé les trophées de la cinéphilie internationale. Est-ce à dire que les expéditions puritaines d’Haneke dans le territoire de la fiction représentent désormais un modèle pour le cinéma d’auteur […]| Chro
Aux dernières nouvelles, Hélène Cattet et Bruno Forzani s’en allaient en guerre contre le réalisme. L’Étrange couleur des larmes de ton corps diluait les tropes du giallo dans un tube à essai condamné à s’évider peu à peu, tant l’abstraction débordait pour le pire et le meilleur : des corps sans noms se bousculaient et […]| Chro
« Regarde, dit le policier blanc, on dirait le Vietnam. C’est l’Amérique ? » C’est l’Amérique en effet, en 1967 à Détroit, où des émeutes raciales éclatent à l’abri desquelles, avec l’excuse de la paix civile, une poignée de flics blancs torture et tue les clients noirs d’un motel – et deux jeunes filles blanches, c’est important […]| Chro